Une installation en milieu difficile
La surveillance est assurée par des jauges de contraintes métalliques à trame pelliculaire classiques. Celles-ci, au nombre de 16, ont été installées avec l’assistance d’une société spécialisée dans les travaux sur ce type de chantier, où il faut sécuriser les opérateurs exposés aux chutes... « Pour accéder aux données de déformation qui nous intéressent, nous avons positionné des jauges en génératrice le long de la conduite, au droit des appuis de la conduite, auxquelles s'ajoutent 2 jauges (situées à 3 h et 9 h), 2 m à l'amont de chaque appui. En combinant mathématiquement les données fournies par ces différentes jauges, nous accédons aux valeurs de synthèse désirées », poursuit Claire Pérot.
L'eau qui circule dans la conduite forcée provient d'un glacier et est à environ à 5 °C, été comme hiver. Elle varie peu, il n'y a donc pas de gros problème de compensation en température à traiter... sauf lorsqu'EDF est amenée à vider la conduite. En été, la température peut alors monter à 30 °C, voire plus ; le relevé de la température de la conduite permet ainsi de compenser les variations des mesures d'extensométrie.
« Les jauges sont câblées en demi pont avec une jauge de compensation thermique pour prendre en compte les variations de température. Comme la distance entre les jauges et le coffret de mesure est importante (jusqu'à 80 m, pour le point le plus éloigné), il a fallu compenser les longueurs de ligne, ce qui a été fait avec un câblage 5 fils », explique Pascal Chaffot du service ingénierie de HBM France, qui a assuré la réalisation de l'application. En plus de la mesure de la température de la conduite, déjà évoquée, la température de l'air ambiant et de l'intérieur du coffret sont également mesurés.